December 22, 2024
Economy

Brésil : Alstom condamné pour l’effondrement d’un chantier de métro en 2007


Le constructeur français Alstom a été condamné avec d’autres entreprises et responsables à une amende collective de près de 45 millions d’euros par un tribunal brésilien pour un effondrement sur le chantier d’une ligne de métro à Sao Paulo en 2007 qui avait fait sept morts. .

La cour de justice de l’État de Sao Paulo au Brésil a ordonné à six personnes, à l’époque responsables de la société gestionnaire du métro, et à sept entreprises impliquées dans le projet de payer une amende collective de 44,8 millions d’euros estimant que leur « faute administrative » avait conduit à l’effondrement.

La décision, qui peut faire l’objet d’un appel, interdit également aux responsables condamnés de travailler dans le secteur public et aux entreprises mises en cause de contracter des marchés publics au Brésil pendant cinq ans.

Présent au Brésil depuis soixante-cinq ans

Alstom est présent au Brésil depuis plus de 65 ans. L’entreprise qui emploie près de 700 salariés dans le pays a aussi construit le métro de Rio de Janeiro, le métro de Porto Alegre ou encore le métro de Brasilia et le tramway de Rio de Janeiro. .

Le 12 janvier 2007, des ouvriers procédaient à des travaux d’excavation pour la station de métro Pinheiros, dans l’ouest de la capitale économique brésilienne, lorsqu’un important gouffre s’est ouvert, engloutissant une partie d’une route voisine. Piétons et véhicules ont été emportés dans un amas de terre, d’asphalte et de béton.

Outre les personnes décédées, plus de 90 bâtiments de la zone avaient dû être démolis ou condamnés.

Selon l’enquête, malgré des signes de faiblesse structurelle sur le site du tunnel, « le forage a été effectué à un endroit déjà fragile, et les structures de soutien nécessaires n’ont pas été immédiatement installées », selon le juge Marcos de Lima Porta dans son jugement. Et d’ajouter : « Cette approche s’est avérée non seulement dangereuse, mais aussi négligente, exposant clairement le site à un risque imminent d’effondrement ».

Parmi les autres entreprises sanctionnées figurent les géants brésiliens de la construction et de l’ingénierie OAS (aujourd’hui Grupo Metha), Queiroz Galvao, Camargo Correa et CBPO, une filiale d’Odebrecht (aujourd’hui Novonor).

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