Elle a les yeux dans le vide, semble très loin, absente même. Des poches sous les yeux et le visage bouffi. Elle traîne des pieds, s’endort quand elle s’assied. Suzanne est alcoolique. On la voit descendre de la vodka, au goulot. Sortir les bouteilles planquées dans un placard de la maison où elle vit, seule avec ses trois garçons. Et un jour, s’écrouler, au travail. « Des jours meilleurs », premier film d’Elsa Bennett et Hippolyte Dard en salles mercredi 23 avril, parle de l’alcoolisme au féminin.
Un sujet pas glamour, rarement abordé au cinéma. « Un homme qui boit, ça peut être sexy, on se dit qu’il a de la personnalité, qu’il souffre, que c’est un écorché vif. Une femme, beaucoup moins, c’est tabou, en silence, on pense qu’elle se laisse aller. Et ça n’est pas sexy. Parfois on ne le voit même pas », remarque Valérie Bonneton, qui interprète Suzanne.
