Au lendemain d’une attaque au couteau mortelle à Mulhouse, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a estimé dimanche que la France devait engager un « bras de fer diplomatique avec l’Algérie ».
Le suspect principal de l’attaque, né en Algérie et en situation irrégulière en France, est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il est également fiché au « FSPRT », le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
« À chaque fois, ce sont systématiquement les mêmes personnalités, les mêmes profils, des gens qui sont fichés, qui sont suivis pour leur proximité avec le fondamentalisme islamiste et que nous n’expulsons pas du territoire français », a fait observer l’eurodéputé sur TF1, en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris.
« La même barbarie, les mêmes faits se multiplient »
« Il n’y a aucune raison que nous conservions sur notre sol des personnes condamnées pour apologie du terrorisme. La même barbarie, les mêmes faits se multiplient et ont abouti hier à Mulhouse à la mort de l’un de nos compatriotes », a-t-il déploré.
Le président du RN estime alors que la France doit mener « un bras de fer diplomatique avec l’Algérie ». « Aucun visa ne doit être donné à l’Algérie tant qu’elle n’accepte pas d’accueillir ses ressortissants » a jugé l’eurodéputé déplorant au passage un « régime qui multiplie les hostilités avec la France ».
Au passage l’eurodéputé a estimé que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau « fait énormément de communication, mais maintenant il faut agir ou partir ». Sur France Inter, le député RN Jean-Philippe Tanguy a également comparé Bruno Retailleau à une « caution verbale pour une politique macroniste qui ne change pas ».
Quatre personnes étaient en garde à vue dimanche dans l’enquête sur l’attentat perpétré samedi près d’un marché à Mulhouse, dont l’assaillant qui a tué un passant et blessé des agents et policiers municipaux. Un conseil interministériel de contrôle de l’immigration, qui avait été convoqué avant l’attaque de Mulhouse par le Premier ministre François Bayrou, se réunit mercredi.