January 11, 2025
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La Namibie élit une femme présidente pour la première fois


Netumbo Nandi-Ndaitwah, membre du parti au pouvoir en Namibie, la Swapo, a été élue présidente et sera la première femme à diriger le pays, selon les résultats publiés mardi par la commission électorale du pays. Selon une répartition fournie par la Commission électorale de Namibie, elle a obtenu près de 57 % des votes valides lors du premier tour la semaine dernière, s’exonérant ainsi de la nécessité d’un second tour.

Nandi-Ndaitwah, 72 ans, est l’actuelle vice-présidente de Namibie, vaste pays d’Afrique situé le long de l’océan Atlantique, bordé par l’Angola, le Botswana et l’Afrique du Sud. Sa victoire prolongera les 34 années de pouvoir de la South West Africa People’s Organization (Swapo), l’Organisation du Peuple du Sud-ouest africain, qui a conduit le pays à l’indépendance vis-à-vis de l’Afrique du Sud de l’apartheid en 1990. Elle est la cinquième présidente dans l’histoire démocratique du pays, et la première femme à occuper cette fonction.

Des irrégularités, des retards : l’opposition va contester le scrutin

Née tout au nord du pays, Netumbo Nandi-Ndaitwah a fait de longues études supérieures au Royaume-Uni avant de s’engager dans la politique. Membre de la Swapo depuis 1966, dans la clandestinité, elle rejoint les dirigeants du syndicat devenu parti politique en Zambie, où ils se sont exilés pour défendre l’indépendance vis-à-vis de Pretoria. Au fil des années, elle représentera son parti dans de nombreux pays d’Afrique. Députée en 1990, elle devient ministre six ans plus tard. En 2012, elle prend la tête de la diplomatie namibienne. Elle avait été désignée candidate à la présidentielle au printemps 2023.

Son principal adversaire lors de cette élection était Panduleni Itula, ex-dentiste et avocat de 67 ans, membre du parti Patriotes indépendants pour le changement (IPC), qui est arrivé deuxième avec environ 26 % des voix.

Le 27 novembre dernier, les Namibiens ont aussi voté pour renouveler l’Assemblée nationale. La Swapo y a remporté la majorité, en obtenant 51 des 96 sièges élus. L’IPC a remporté 20 sièges et deviendra l’opposition officielle. L’IPC a déclaré qu’elle contesterait les résultats devant les tribunaux, qualifiant le processus électoral de « profondément vicié ». Les scrutins présidentiel et législatifs ont en effet dû être prolongés à deux reprises en raison de problèmes logistiques et techniques, avec notamment une pénurie de bulletins de vote.

Le pays, fier de sa paisibilité et de la solidité de sa démocratie, parmi les premiers fournisseurs mondiaux d’uranium, s’est largement déplacé avec une participation à plus de 76 % des inscrits, selon la commission électorale.

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