Les députés de la commission des Affaires sociales ont rejeté vendredi à l’unanimité la partie recettes du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025, faisant ainsi tomber l’ensemble du texte.
Plusieurs mesures clés avaient déjà été supprimées cette semaine. La commission avait retoqué la refonte des cotisations patronales et le gel des pensions de retraite, voulues par le gouvernement pour dégager chacune quatre milliards d’euros d’économies. Les députés ont aussi repoussé l’objectif de dépenses de l’assurance maladie, pilier du texte. Ils repartiront lundi dans l’hémicycle de la version initiale du projet de loi.
La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a largement rejeté vendredi le report de six mois, de janvier à juillet, de la revalorisation des pensions de retraite, lors de l’examen du budget de la Sécurité sociale.
De la gauche au RN en passant par la droite et les macronistes
Le vote devra encore être confirmé à partir de lundi dans l’hémicycle, où les députés repartiront de la version initiale du gouvernement. Le gel des pensions de retraite, une des principales sources d’économies de son projet de loi, a été rejetée par la plupart des députés présents en commission, de la gauche au Rassemblement national en passant par la droite et les macronistes – pourtant soutiens de l’exécutif.
Seul un élu Horizons s’est opposé à la suppression de cet article clé, tandis que le Modem s’est abstenu. Consensuelle, la question des retraites a mis d’accord l’écologiste Sandrine Rousseau et le républicain Thibault Bazin, qui ont dénoncé d’une même voix « une mesure profondément injuste ».
Le RN Thomas Ménagé a pour sa part fustigé la « solution de facilité » d’un « impôt déguisé sur les retraités », au risque de « briser la confiance » avec l’État.
Le macroniste Didier Le Gac (EPR) s’est lui contenté de rappeler que son parti avait « pris l’engagement durant la campagne des législatives de ne pas organiser de gel sur les retraites ».