December 23, 2024
Life Style

Le tout premier réseau d’ « expertes » bretonnes est né : « Il n’y aura plus d’excuse ! »


« Je suis consterné de constater qu’en dépit d’avoir, pendant des années, porté le sujet des inégalités de genre, moins de 10 % des femmes ont pris la parole lors des débats aux Nations-Unies, cette semaine. C’est inacceptable, surtout quand on sait l’impact de l’égalité sur la paix, le climat, et bien plus. » C’est en citant ces paroles, prononcées pas plus tard que ce mardi, par Antonio Guterres, secrétaire général des Nations-Unies, que Gaël Le Saout, l’une des fondatrices du projet devenu réalité Expertes. BZH, en explique les origines.

« C’est en m’intéressant au réseau national Expertes.fr, qui était le premier annuaire gratuit, 100 % numérique, de toutes les femmes expertes françaises et francophones, que j’ai eu l’idée de cibler un peu plus les besoins, explique-t-elle. Il s’agit d’un outil puissant et qui a fait ses preuves au niveau national, mais qui pouvait aussi être, à mon sens, régionalisé. » Ainsi, grâce à cette dirigeante d’entreprise, ancienne élue et journaliste bretonne, et de trois autres consœurs, Armelle Léna, Céline Monsallier, et Maryne Bruneau, sont nées Expertes. BZH, sous égide d’une association dont le siège social est à Brest.

« Le but du jeu est d’avoir plus de visibilité, que ce soit dans les médias ou au travers d’événements de toutes sortes, de la culture en passant le social, les nouvelles technologies, la pêche, le commerce, la science et la recherche… pour que les femmes prennent enfin la place qu’on leur donne », poursuit Gaël Le Saout. « Il faut que l’on arrête de nous dire qu’on ne trouve pas de femme expertes ou référentes, c’est faux. En tout cas, maintenant, il n’y aura plus d’excuse ! »

Le jour du lancement des Expertes. BZH, le 11 septembre dernier, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le Forum Economique Breton battait parallèlement son plein. Et, ironiquement, la composition du plateau d’ouverture (onze hommes et seulement deux femmes, dont Caroline Le Branchu, patronne de la conserverie la Belle Iloise et la journaliste Marie Drucker chargée d’animer la cérémonie) n’a pas manqué se surprendre, comme l’ont relayé nos confrères de Ouest-France, dans une région, la Bretagne, où 30 % des dirigeants sont des dirigeantes…

Cinq départements dont la Loire-Atlantique

280 femmes sont déjà inscrites sur le nouvel annuaire numérique. « L’intérêt, c’est qu’elles se fassent connaître, rappelle la coprésidente. Outre les médias, qui sont bien évidemment concernés, l’autre pan du projet est de toucher ces fameux organisateurs d’événements en tous genres. Exemple récent fourni par Gaël Le Saout : « Frédéric Nicolas, délégué général French Tech Brest Bretagne Ouest s’est inscrit sur la plate-forme car il cherchait une experte bretonne spécialisée dans le numérique responsable (quelque chose de très ciblé !) pour un événement qu’il organisait en région… et il en a trouvé douze ! Sur ces douze, il n’en connaissait qu’une seule ».

Autre exemple : Cécile Peltier, journaliste et animatrice de tables-rondes, qui a trouvé sur Expertes. BZH des spécialistes en cherchant des intervenantes pour les Assises de l’Agriculture. « Je suis ravie que cet outil existe : je vais pouvoir l’utiliser dans le cadre de mes missions de programmation d’événements et notamment pour des colloques – que ce soit pour Produit en Bretagne, la Fondation UBS ou même le Medef ! » La Bretagne est la première à décliner ce concept en région. « Et nous avons tenu à conserver les cinq départements historiques, en incluant donc la Loire-Atlantique », précise Gaël Le Saout.

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