December 23, 2024
Economy

Agriculture : la FNSEA donne 15 jours à la nouvelle ministre Annie Genevard pour des mesures sur des prêts et des vaccins


Le patron du premier syndicat agricole FNSEA, Arnaud Rousseau, a donné ce dimanche « 15 jours » à la nouvelle ministre de l’Agriculture Annie Genevard pour annoncer des mesures sur des prêts bonifiés aux céréaliers, viticulteurs et éleveurs en crise et la vaccination des troupeaux face aux épizooties.

La première urgence « concerne le PGE (prêt garanti par l’Etat, NDLR) agricole, c’est-à-dire un prêt bonifié par l’État et par les banques qui permet aux agriculteurs de financer leur cycle d’exploitation, qu’ils soient céréaliers, viticulteurs ou éleveurs. Ça, c’est la priorité », a déclaré Arnaud Rousseau à l’AFP.

La deuxième urgence c’est d’« obtenir des vaccins rapidement pour que les éleveurs puissent vacciner le maximum possible leurs troupeaux et faire en sorte que pour ceux qui ont perdu des animaux, on commence la campagne d’indemnisation », a-t-il ajouté. « On donne à la ministre 15 jours pour être capable de nous dire ce qu’elle entend faire sur les mesures d’urgence », a-t-il déclaré.

La récolte de blé en France est la plus faible depuis 40 ans, tandis qu’en viticulture, alors que les vendanges touchent à leur fin, les pertes de production sont déjà « en moyenne de l’ordre de 18 à 20% » par rapport à l’an dernier, a-t-il fait valoir. Dans le Jura, « c’est 70% de pertes sur les volumes vendanges », a souligné Arnaud Rousseau.

Une flambée épidémique

La France est aussi touchée par une flambée d’épidémies chez les animaux, avec un regain de maladie hémorragique épizootique (MHE) chez les bovins et des foyers différents de fièvre catarrhale ovine (FCO) chez les moutons.

Pour la FCO, la disponibilité des vaccins et la prise en charge des pertes sont cruciales au moment où « de nombreux éleveurs ont déjà perdu parfois 10, 15, 20, jusqu’à 50% de leurs troupeaux ovins ». Arnaud Rousseau a aussi estimé que le nombre de vaccins contre la MHE était insuffisant.

Avec deux millions de vaccins commandés, « cela fait un million de bovins concernés avec deux injections » sur 18 millions en France, ce qui est « trop peu même si tout le territoire national n’est pas concerné ». « Il nous semble qu’on doit monter rapidement à 3 ou 4 millions », a-t-il précisé.

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