Avant que l’extraction du pétrole ne change le destin du pays, des villages de pêcheurs ponctuaient la côte nord. Il y a soixante-dix ans, les Qataris étaient des saisonniers : pêcheurs l’été, bédouins l’hiver. « Les richesses se comptaient en nombre de bateaux, de chevaux, d’esclaves et de dromadaires, précise Anie Montigny, anthropologue spécialiste du Qatar. L’activité perlière occupait la population de mai à septembre. L’élevage procurait aux familles un moyen de subsistance complémentaire pour tenir jusqu’à la saison suivante. »